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mardi 25 septembre 2007

Casablanca, La Mosquée Hassan II



Financée en partie par le peuple marocain dans le cadre d’une souscription nationale et inaugurée le 30 août 1993, la mosquée Hassan II (conçue par l’architecte français Michel Pinseau), est un chef-d’oeuvre architectural.
Symbole d’un islam ouvert sur le monde et sur la science, selon le vœu de Hassan II et construite en partie sur l’eau, à la pointe extrême du Mghreb ! Elle perpétue, sur le mode pharaonique, la tradition de la recherche architecturale et d’innovation technique qui a marqué la ville blanche depuis sa création. On est impressionné par le gigantisme de cet ensemble unique : arcs interminables, portes cyclopéennes, masse écrasante du minaret (qui lance son rayon laser à près de 30 km en direction de La Mecque).
L’édifice religieux est prévu pour recevoir 25 000 fidèles à l’intérieur et 80 000 sur l’esplanade qui le prolonge.
Il aura fallu le concours de 35 000 artisans venus de Safi, Marrakech et Fès et six ans de travaux du groupe Bouygues, qui en assura la réalisation. L’ensemble du site couvre 9 ha, dont les deux tiers ont été gagnés sur la mer. En plus de la mosquée elle-même, s’étend un vaste complexe de bâtiments destinés à abriter bibliothèques, écoles coraniques et centres de conférences, dont l’achèvement reste à l’état de projet.
A l’intérieur de l’édifice, tout est grandiose et monumental ; le luxe et le raffinement de la décoration exalte le savoir-faire artisanal marocain : fresques et zelliges aux motifs géométriques, bois peint et sculpté, stucs aux dessins inextricables, arabesques aux motifs dessinés ou calligraphiés, couleurs lumineuses, tout témoigne du talent et de l’esprit novateur des artistes marocains. Après avoir franchi l’une des 25 portes en titane et en laiton, on entre dans l’immense salle de prière, soutenue par 78 piliers. Moucharabiehs en cèdre, en ébène et en acajou, revêtements de marbre et d’onyx, lustres italiens de Murano habillent l’ensemble. Le plafond coulissant, une masse de bois de cèdre de 1 100 t, permet par grande chaleur d’ouvrir la salle de prière au ciel…La toiture est recouverte de tuiles vert émeraude, couleur symbole de la plénitude spirituelle en terre d’islam. Les salles d’ablution aux vasques en forme de lotus se trouvent au sous-sol (occupé également par des hammams et des bains turcs).

vendredi 7 septembre 2007

Essaouira, une âme cosmopolite

Située à l'intersection de plusieurs "mondes", arabe, berbère, africain, européen, elle a bâti sa prospérité sur le commerce, longtemps entre les mains d'une importante communauté juive.
Essaouira a été, et demeures, cosmopolite. Arabes, Berbère, Juifs, Noirs africains et Européens ont contribués à forger l’âme de cette ville. Côté mer, la cité s’ouvrait sur les échanges avec l’Europe ; côté terre, elle attirait les tribus voisines : au nord les Chiadma, arabes, et au sud les Haha, berbères.
Dés sa création, une communauté de juifs commerçants s’est installée dans la citadelle. Elle se distinguait notamment dans le travail d’orfèvre, comme certains berbères avec lesquels elle
échangeait des motifs.
De nombreux descendants d’esclaves noirs achetés par les sultans alaouites composent également la population souirie. Islamisés, ils conservent toutefois des traditions animistes au sein des fameuses confréries gnaoua.
Enfin, depuis une dizaine d’années, des français s’installent dans la région de façon saisonnière ou plus régulière, pour une paisible retraite ou un investissement dans le tourisme, à quelques heures de Marrakech

mardi 4 septembre 2007

Essaouira la douce

Essaouira se trouve sur la côte atlantique, à l'ouest de Marrakech (2h30 en bus). Ville de 70000 habitants, elle conserve néanmoins le charme indolent d'une petite cité marocaine.
A Essaouira, l'idéal serait d'arriver par le mer. Admirer la presqu'île avec ses maisons blanches et ses remparts ocre, débarquer sur la Sqala du port, franchir la porte de la marine, s'ouvrir à la grande place de Moulay El Hassan puis se faufiler dans les ruelles. Mais voila, cette découverte reste le privilège de quelques pêcheurs. Pour les humbles voyageurs terrestres, l'entrée dans la vieille ville pressente toutefois un intérêt certain du côté de la porte du lion, Bab es Sbaa en arabe.
Comme si ce nom révélait déjà une force tranquille. La blancheur de la chaux, la douceur du climat, la clarté du ciel et le chant des mouettes inspirent ici une quiétude spontanée.
Surplombant le mer, enracinée dans la roche, la Sqala - Plate-forme d'artillerie - se tourne vers l'océan où, entre les créneaux, pointent quelques canons.
Aujourd'hui, la cité fortifiée a heureusement perdue toute atmosphère belliqueuse. La gentillesse des Souiris s'est forgée une réputation dans le pays. Ainsi le promeneur flâne sans contrainte, sous la variation d'ombres et de lumières, dans un espace entièrement piéton. Les boutiques artisanales de plus en plus nombreuses avec l'essor touristique, offrent un panorama saisissant de couleurs et de parfums. Tanneries, ébénisteries, herboristeries, travaux d'orfèvres ou de tapissiers...les produits exposés vont du plus anodin au plus insolite.